[프랑스인이 본 한류]

한류가 아시아를 넘어 전세계로 확산되고 있다. 프랑스를 비롯한 유럽에서도 K-pop이 인기를 얻으면서 새로운 한류바람을 일으키고 있다. 이에 프랑스 현지에서 프랑스인이 본 한류의 현장과 의미를 연재한다.

필자 스테판 쿠랄레는 INALCO(파리 동양문화언어대학교)에서 ‘한국 국가 이미지 연구’ 논문으로 석사학위를 받았고, EHESS(파리 사회과학연구소)에서 언어학 박사를 취득했다. 현재 보르도 몽테뉴 대학(ubM)에서 한국학과장 부교수로 한국어를 강의하고 있다. 

한국 문화원에 한국어를 배우러 다닌다는 나의 이웃은 막걸리를 늘 냉장고에 넣어 두고 마시며 집에 김치가 떨어지는 일이 없다. 김치가 시면 김치전을 부쳐 먹는다고 한다. 그에 의하면 김치전은 바삭해야 제맛이란다. 그리고 가장 좋아하는 음식은 더덕구이라나… 여자 친구도 프랑스인인데 그 정도로 한국화가 된 데에는 무슨 사연이 있겠지만 거기까진 듣질 못했다.

내 이웃과는 달리 나는 아직 신김치의 진미를 알지 못한다. 신선한 김치는 좋아하지만 신김치는 그리 즐기질 않는다. 프랑스산 치즈를 좋아하는 한국 사람이라도 많이 숙성한 깊은 맛의 치즈를 그리 좋아하지 않는 이유나 같은 이치라 생각한다. 일단 냄새가 상쾌하지는 않으니까 말이다.

그걸 어릴 때부터 먹고 냄새를 맡아 온 사람이 아니면 좋아하기가 쉽지 않은 것 같다. 그리고 나는 아주 매운 음식은 잘 먹질 못한다. 매운 고추를 고추장에 찍어 먹는 어떤 한국인을 보고 따라하다가 며칠을 고생한 기억이 난다. 거기다 맵다고 뜨거운 물까지 마셨다고 상상해 보시라! 온 머리 끝이 쭈뼛쭈뼛 서고 속이 부글거리는데 거의 죽다 살아난 느낌이었다.

©픽사베이

이런 극단적 맛만 제외하면 나는 한국 음식을 아주 좋아한다. 삼계탕과 삼겹살 구이는 내가 가장 좋아하는 한국 음식이다. 거의 모든 사람이 다 좋아하는 비빔밥과 불고기도 빼놓을 수 없다. 나의 이러한 입맛은 프랑스 사람들의 보편적 입맛에서 거의 벗어나지 않는 것 같다. 파리에는 약 80여개의 한국 식당이 있는데 그 식당들에 대한 평가를 읽어 보면 프랑스인들의 한식에 대한 기호를 대충 알 수 있기 때문이다. 한식당이 없는 지방에서 한식을 먹기 위해 정기적으로 파리로 올라 온다는 사람들도 적지 않았다.

내 어머니도 한식 매니아인데 특히 김밥과 ‘한국 크레페’라 이름 붙인 해물전은 집에서 곧잘 만들어 드실 정도다. 또 맥주 안주로 빼놓지 않고 드시는 한국산 조미김, 김밥김, 참기름, 스낵류 등은 한국 식품점이 있는 파리에 오실 때 꼭 사가는 품목이다.

유치원에 다니는 아들을 통해 알게 된 학부모들과는 머지않아 비빔밥 친목회를 만들어야 할 지도 모를 일이다. 비빔밥은 야채를 많이 먹을 수 있다는 장점 때문인지 여성들에게 다이어트 웰빙 음식으로 인식되고 있다.

©픽사베이

이러한 한식의 인기는 중국인들이 한식집을 열거나 그들의 다국적 메뉴에 한식을 넣기 시작한 사실을 통해서도 입증된다. 파리에는 일식도 중국인들이 운영하는 곳이 많아 정통 일식집을 찾기가 쉽지 않다.

동양인 하면 서양인들은 거의 구분을 못한다고 생각해서인지 아예 일본인인 척 하며 운영하는 식당도 있다. 나의 언어학자적 호기심을 동원하여 몇 마디 나누다 보면 일본인이 아님이 금방 드러나기 일쑤다. 기분이 썩 좋지는 않다. 일식과 마찬가지로 인기가 많다고 한식이 사람들 머릿속에 제대로 인식되기도 전에 국적 없는 식당들에 의해 어설프게 알려질까봐 우려가 들기도 한다.

한식을 집에서 직접 만들어 먹는 사람들은 한국 식품점을 찾는다. 내 개인적 경험으로는 수입품, 특히 그것이 식품일 경우는 깔끔한 포장과 정확한 제품 설명이 소비자의 선택에 많은 영향을 미친다.

오자나 부실한 번역은 그렇지 않아도 낯선 식품에 대한 신뢰도를 떨어트려 물건을 들었다가도 다시 놓아 버리게 만든다. 고추장이든 된장이든 성분 표시만 형식적으로 번역해서 부착하기 보다는 식품의 역사나 간단한 레시피 등도 첨가하는 정성을 보여 준다면 자연스런 한식 홍보 효과를 얻을 수 있지 않을까?

한식은 한국인들의 미각적 취향을 담은 문화적 결정체이며, 무한한 경쟁력을 지닌 한류의 한 분야이다. 다른 문화적 상품들과 마찬가지로 그 정통성을 지켜 나가면서도 창의적인 메뉴를 개발하고 발전시키기 위해서는 지속적인 연구와 노력이 필요할 것이다.[오피니언타임스=스테판 쿠랄레]

J’ai découvert que mon voisin qui apprend la langue coréenne au centre culturel coréen boit régulièrement du makgeolli –il en a toujours une bouteille dans son frigo-, ne manque jamais de kimchi et s’en fait même des galettes lorsque celui-ci devient acide. Les galettes de kimchi croustillantes sont, pour lui, les meilleures. Son met préféré est le deodeok grillé… sa compagne est pourtant française, je ne vois donc pas pour quel motif il est à ce point « coréanisé ».

A la différence de mon voisin, je ne sais toujours pas savourer le vrai goût du kimchi acide. J’apprécie le kimchi frais mais pas lorsqu’il est bien fermenté. Cela doit être identique pour les Coréens qui aiment le fromage français sans être pour autant amateur de goûts prononcés, ne serait-ce qu’à cause de leur forte odeur. Pour celui qui n’a pas aimé les saveurs olfactives et gustatives de ces produits depuis sa tendre enfance, ce serait bien difficile de les apprécier plus tard. Rien à faire, je n’arrive pas à apprécier les plats très pimentée. Je me souviens avoir souffert pendant plusieurs jours après avoir imité un Coréen qui trempait des piments forts dans de la sauce de piment. Imaginez qu’ensuite, j’ai avalé un bol de bouillon pimenté. Vous imaginez les conséquences ! Mes cheveux se sont hérissés d’un coup, mon estomac dansait la salsa… bref, j’avais l’impression que c’était la fin pour moi.

Hormis les goûts vraiment prononcés, j’adore la cuisine coréenne. En particulier le Samgyetang (soupe de coquelet), les grillades de Samkyeonpsal (porc grillé) etc. Sans oublier bien sûr, les plats coréens que presque tout le monde apprécie comme le bibimpap et le bulgogi. Mon goût ne semble pas très éloigné de la moyenne des Français. La lecture des critiques sur internet de quelques uns des 80 restaurants coréens que compte Paris, permet de se faire une idée sur les préférences des Français en matière de gastronomie coréenne. Certains amateurs profitent régulièrement de leurs passages à Paris pour apprécier cette cuisine que l’on ne trouve pas facilement en Province.

Ma mère aussi est une amatrice de cuisine coréenne, elle confectionne ses « crêpes coréennes maison » ainsi que ses kimbaps. Quand elle nous rejoint à Paris, elle repart ensuite toujours avec des produits coréens trouvé dans certaines épiceries de la capitale, comme la sauce de sésame, les amuse-gueules, les feuilles d’algues vertes pour les kimpap et celles qui accompagnent délicieusement une bonne bière…

Dans notre entourage, le nombre d’amateurs de gastronomie coréenne ne cesse de croître. Si cela continue, on pourrait bientôt inaugurer « l’amicale du bibimpap » avec les autres parents d’élèves. Avec ses légumes variés, le bibimpap est considéré, par les femmes en particulier, comme une préparation très équilibrée sur le plan diététique.

Autre signe de la popularité grandissante de la cuisine coréenne, les Chinois ouvrent des restaurants coréens ou proposent désormais des plats coréens dans des menus cosmopolites. A Paris, par exemple, il y a tellement de restaurants japonais tenus par des Chinois qu’il est bien difficile aujourd’hui de trouver un restaurant japonais authentique. Les Occidentaux sont souvent incapables de distinguer les Asiatiques. D’ailleurs, dans beaucoup de restaurants tenus par les Chinois, on s’attache à entretenir la confusion en feignant d’être japonais. Ma curiosité linguistique me pousse à échanger quelques mots et je vois tout de suite s’il s’agit d’authentiques Japonais ou de déguisement. Je suis souvent contrarié. A l’instar de ce qui se passe pour les restaurants japonais, je crains que la cuisine coréenne de plus en plus populaire ne finisse exploitée dans des restaurants sans authenticité, avant même que les curieux n’aient une idée de ce qu’elle est vraiment.

D’autres préfèrent plutôt chercher les épiceries coréennes afin de concocter eux-mêmes des plats coréens à la maison. D’ailleurs, les produits coréens importés mériteraient des étiquettes plus claires et précises, surtout pour les produits alimentaires. Avec un emballage plus sobre, cela permettrait de guider davantage les consommateurs. Les fautes de frappe, les traductions maladroites ont des effets négatifs sur des produits encore méconnus. Bien souvent, nous reposons ces produits. Au lieu d’apposer une simple étiquette avec la liste des ingrédients traduite, il serait aussi plus efficace de rappeler l’histoire de ces produits et de proposer des recettes faciles pour les promouvoir.

La gastronomie révèle les goûts mais aussi la culture des Coréens. Elle fait donc aussi partie de la vague coréenne et possède à ce titre un potentiel extraordinaire en matière de retombées économiques. Comme pour tout produit culturel, il faudra mener des recherches, consacrer des efforts soutenus pour mettre en valeur et développer l’originalité des menus, tout en respectant une forme de tradition.

 스테판 쿠랄레(Stéphane COURALET)

  프랑스 몽테뉴대학 한국학과장 부교수

  저서 ‘한국어에 있어서의 집단 인칭, 우리’ 외 다수 

 

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