« 난 케이팝이 너무 싫어요 ! » 이번 주 개강을 한 Inalco에서 나의 첫 수업이 있던 오늘 아침(2011년 10월 14일 금요일) 한 여학생이 내게 던진 말이다. 마치 지난 주 내가 쓴 칼럼에 시위라도 하듯…

예상대로 200명이 넘는 학생들이 계단식 강의실을 가득 메우고도 모자라 계단 여기저기, 강단 좌우는 물론이고 아예 서서 수업을 듣는 학생들도 보였다. 이전 중국어과나 일본어과에서나 볼 수 있던 현상이다.
이렇게 많은 학생들 앞에서 나는 당연한듯 물었다. « 여러분들, 케이팝때문에 이 자리에 있는 사람 많죠 ? »  그러나 반응은 내 예상을 뒤엎고 말았다. 약간 불편한 듯한 시선들 빼고는 아무런 답이 없었다. 머쓱해진 나는 그만 케이팝 얘기는 접어두고 수업을 시작했다.

수업이 끝나자 한 여학생이 내게 오더니 « 선생님, 전 케이팝이 너무 싫어요. 케이팝 말고 한국 대중음악 좀 알려 주실 수 있으세요 ? »라고 말하는 것이 아닌가 !  « 음… 판소리 같은 거 ? » 나의 대꾸가 황당했는지  « 아뇨, 그래도 듣고 춤을 출 수 있는 걸로요… »라며 웃는다.
 순간 나는 무슨 말을 해야 할 지 난감했다. 코믹하게도  «아리랑 », « 애국가 » 같은 것이 내 머리를 스치고 있었다. 그래서 난 그 여학생에게 좀 더 찾아보고 얘기해 주기로 약속했다.

오래 전 한국어를 배울 때 따라 불렀던 « 두만강 푸른 물에 »나 « 한오백년 » 외에 한국 대중 가요에 그다지 몰입해 본 적이 없는 나로서는 난감할 수밖에 없었다. 조용필, 서태지 등을 읊을 수는 있지만 특별한 지식이 없었으므로 시간이 필요했다. 오히려 작년 1학년 학생들 덕분에 알게 된 케이팝 가수들에 대해 물었으면 훨씬 쉬웠을텐데. 

학생들이 재빨리 강의실을 빠져나가고 세 명의 여학생들이 입구에서 나를 기다리고 있었다. 그리고는 입을 모아 « 선생님, 아무도 말은 못했지만 사실 대부분이 케이팝 때문에 등록한 거 맞아요. »라고 말한다. 생각해보면 작년 1학년 학생들이 훨씬 개방적으로 반응했던 것 같다. 가끔 케이팝에 대한 얘기를 나눌 땐 그들의 눈이 유난히 반짝였던 기억이 난다. 서로 자신의 아이돌이 최고라고 주장하며 싸움이 벌어질 정도였으니까… 그러면 오늘 아침 신입생들의 이 썰렁한 침묵은 어떻게 이해해야 할까 ?
프랑스 사회학자 부르디외는 « 구별짓기 (La Distinction) »라는 저서에서 그 사람의 문화 취향을 통해  그가 속한 문화 계급을  구별할 수 있다고 말한다. 이런 관점에서 출발한 프랑스 언론은 케이팝에 대한 열광을 « 멍청한 집단의 광기 »로  분류했고 거기에 학생들은 상처를 받은 듯하다. 그들은 광기 넘치는 집단으로 찍히지 않고 자신들의 열정을 지켜나가고 싶었을 것이다. 속으로는 ‘무식한 기자들! 좋을대로 생각하라지’라고 투덜대면서 말이다.

문화를 소비하는 사람들은  자신의 문화적 선택을 통해 다른 사람들과의 차별화를 원한다. 그것이 비록 한국의 대중 문화라 할지라도 케이팝 팬들 각자는 남들과 구별되는 자신만의 취향으로 특별히 선택한 것이 한국의 케이팝이었을 것이다. 이러한 그들의 자부심에 기자들이 찬물을 끼얹은 셈이다.

« 우리는 하나다 »와 같은 문구는 한국에서는 힘을 발휘하지만 프랑스에선 절대적으로  « 난 나고, 넌 너야 ! »다. 그러므로 프랑스 케이팝 팬들 사이에서도 마찬가지로 매우 복잡하고 다양한 개개인의 취향이 존재한다. 이들은 케이팝이라는 막연한 쟝르를 좋아하는 것이 아니라 이런 저런 이유로 각각 어떠어떠한 한국 가수를 좋아하는 것이다.

케이팝이 너무 싫다는  여학생 또한 자신의 취향을 다른 사람들이 소비하는 대중 문화와 차별화하고 싶은 욕구를 표현한 것일테다. 너무 좋아하든 너무 싫어하든 이렇게 프랑스 젊은이들은 케이팝에 대한 자신의 의견을 피력한다. 모든 문화적 결과물은 우리의 비평 정신과 취향을 자극할 수 있어야 한다는 관점에서 보면 이 모든 현상은 한국 문화에 대한 관심으로 귀결되며 긍정적인 미래를 보장한다. 단, 한류를 환영하는 각 나라 사람들의 이 복잡하고 미묘한 문화적 관점 차이를 이해하려는 한국인들의 노력이 선행된다면 말이다. 

12월 초 파리에서 코트라(KOTRA)가 주최하는 코리아 브랜드 및 한류 상품 박람회가 열린다고 한다. 경제적 수익 창출과 예술적 감동이라는 두 세계를 어떻게 중재하느냐가 박람회 성공의 관건일 것이다.  한류의 흐름이 지속되기 위해서는 역동적인 것과 서두름을 혼돈하여 황금알을 낳은 닭을 죽이는 실수가  없어야 할 것이다. 유럽 시장을 공략하려면 한국 특유의 « 빨리 빨리 »를 포기하라. 그러면 « 파리, 파리 »가 한류를 환영하며 거기 있을 것이다.    /프랑스 INALCO와 동파리 마린대학에서 한국어 프랑스어 강의
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« Je déteste la K-pop ! » voici ce que m’a confié une étudiante de l’INALCO, à la fin du premier cours. A croire qu’elle protestait contre la colonne écrite la semaine dernière…
 
Tout avait pourtant bien commencé. Ce matin-là, comme prévu, les étudiants étaient plus de deux cents dans l’amphithéâtre. Certains étaient assis par terre, sur les marches d’escalier tandis que d’autres restaient debout au fond de la salle. D’ordinaire, ce sont les amphis pour le chinois et le japonais qui sont pleins à craquer. J’ai alors lancé, convaincu de la réponse : « Alors ? Vous êtes là pour la K-pop, n’est-ce pas ? ». La réaction fut pour le moins inattendue : un grand silence, des regards gênés. Surpris, j’ai alors repris le cours sans faire référence à la K-pop.
 
A la fin du cours, une étudiante est venue me voir : « Monsieur, je dois vous dire que je déteste la K-pop, vous pourriez m’indiquer des chansons coréennes populaires s’il vous plaît, mais pas de K-pop ! »
 
 - « Euh… du Pansori ? »
 
- « Non, monsieur, quelque chose qui se danse quand même… » répondit-elle, le sourire au coin des lèvres.
 
Sur le moment, j’étais bien incapable de répondre. Cela peut sembler ridicule mais je ne pouvais m’empêcher de penser à « Arirang » ou à l’hymne national coréen. Je lui ai alors promis de chercher.
 
Ma connaissance des chansons populaires se limite à « tuman gang… » (la rivière Tuman) ou « hanobeknyeon » chantonnés quand j’apprenais le coréen il y a bien longtemps. Bien sûr je peux citer « Cho Yong-Phil » ou « Seoteji » mais sans connaissance approfondie. Par contre, si cette étudiante m’avait demandé de dresser la liste des chanteurs de K-pop, cela aurait été beaucoup plus facile. Je suis bien renseigné aujourd’hui grâce à mes étudiants de l’année dernière.
 
L’amphithéâtre s’est rapidement vidé mais trois étudiantes m’ont attendu à la sortie : « Monsieur, en fait, je crois que personne n’a osé le dire mais en fait, on est beaucoup à s’être inscrits parce qu’on aime la K-pop ». Les étudiants de l’année dernière étaient beaucoup plus expansifs. J’avais pris l’habitude de parler de K-pop de temps en temps et leur regard pétillait alors d’enthousiasme. Ils se seraient presque battus pour élire le meilleur chanteur de la K-pop. Comment alors expliquer le silence de ce matin ?
 
Le sociologue français Pierre Bourdieu avait analysé dans « La Distinction » comment nous sommes étiquetés en fonction de nos pratiques culturelles. Les journalistes français ont appliqué leur propre grille de lecture, qualifiant cet engouement pour la K-pop d’« hystérie collective ». Je crois bien que les étudiants ont été blessés par cet étiquetage inapproprié. J’imagine qu’ils veulent vivre leur passion sans être pointés du doigt par des « ignorants de journalistes » ! « … et puis tant pis pour eux s’ils ne comprennent rien ! » se diraient-ils.
 
Les consommateurs de produits culturels chercheraient aussi à se distinguer en permanence des autres par le biais de la sélection. Culture populaire ou pas, les fans de K-pop expriment des goûts qui leur sont personnels. On peut imaginer combien les journalistes auraient froissé leur amour-propre. 
 
Si un slogan tel que « Nous sommes un ! » fait son effet en Corée, en France, ce serait plutôt « moi c’est moi, et toi c’est toi ! ». Et puis, pour les fans français, il existe tellement de diversité en matière de K-pop que personne n’aime le phénomène K-pop dans sa globalité mais adore tel chanteur de tel groupe pour une raison bien précise.
 
Cette étudiante qui a avoué détester la K-pop, a certainement voulu exprimer sa différence vis-à-vis des autres en matière de culture populaire coréenne, ce qui est finalement très positif. Qu’ils adorent ou qu’ils détestent, au moins les jeunes Français s’expriment par rapport à la K-pop.
 
Quelle que soit sa nature, un produit culturel permet d’exercer son sens critique et d’affiner ses goûts. De ce point de vue, tous ces phénomènes accroissent l’intérêt pour la Corée et lui garantissent un bel avenir… à la condition sine qua none que les Coréens s’efforcent de comprendre les différences culturelles si subtiles entre les pays touchés par la vague coréenne.
 
Au début du mois de décembre, un salon se tient à la Défense à Paris. Il s’intitule « Korea Brand & entertainment expo 2011 ». L’enjeu est de taille, comment concilier deux mondes : celui des affaires et celui de l’émotion artistique ? Pour l’attrait et la pérennité de la vague coréenne, il ne faudrait pas tuer la poule aux œufs d’or en confondant dynamisme et précipitation. Messieurs, si vous voulez séduire le marché européen, dites adieu à « ppalli ppalli » et bienvenue à « Paris Paris ! ».
 
 
 

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